N° 124 – 4e trim. 1983
Liminaire
L’essentiel de ce numéro est constitué par la traduction française de La foi que nous professons, un bref ouvrage rédigé par le primat de l’Eglise orthodoxe de Finlande, l’archevêque Paul. Cette Eglise, composée surtout de Russes à l’origine, compte aujourd’hui une très grande majorité de Finnois. Elle se trouve donc à la limite de l’Europe orientale et de cette « tierce Europe » qui s’étend entre la Russie et les grandes nations d’Europe occidentale, et dont le rôle pacifiant pourrait grandir dans les années à venir.
Le texte de l’archevêque Paul est une sorte de lettre pastorale destinée à favoriser la prise de conscience d’une Orthodoxie ramenée à l’essentiel, dans une Eglise qui, ethniquement et psychologiquement, glisse de l’Est vers l’Ouest, tout en restant proche de l’Eglise russe. Dans une telle situation, pareille communauté ne saurait se contenter des coutumes, si émouvantes soient-elles, de la religion populaire. Celle-ci ne doit pas être niée mais re-évangélisée.
Cet ouvrage simple, direct, clair et profond à la fois, est donc intéressant à trois titres. Il l’est d’abord comme vivant témoignage d’une Eglise mal connue ici, et d’un chef d’Eglise conscient des problèmes pastoraux d’aujourd’hui. Il l’est ensuite pour beaucoup d’Orthodoxes vivant en Europe occidentale, les plus jeunes surtout, dont la foi a besoin de se préciser, de devenir plus consciente et plus personnelle. De ce point de vue, cette traduction devrait rendre service à la Fraternité orthodoxe en France et en Europe occidentale, qui vient de manifester sa vitalité au Congrès de Gand du 29 octobre au 1er novembre 1983 (Nous publierons dans notre prochain numéro les textes des communications faites à ce Congrès). Ce texte enfin pourrait être utile à beaucoup d’Eglises orthodoxes traditionnelles qui, menacées par un sécularisme violent (dans les pays communistes) ou par une sécularisation importée et brutale (en Grèce par exemple) ont besoin d’un effort semblable de retour aux sources et d’élucidation.
Contacts
P.S. – Au moment de mettre sous presse, nous recevons le télex suivant de S.B. le Patriarche d’Antioche de retour à Beyrouth et Damas. C’est un remerciement qui nous touche tous profondément :
« Je remercie chaleureusement les Orthodoxes résidant en Europe occidentale de ma part et de la part des Eglises du Moyen Orient pour leurs émouvants sentiments envers le peuple libanais. Leur pensée les console et leurs ferventes prières leur redonnent foi et espoir en une paix permanente au Liban, leurs souffrances que vous partagez profondément et noblement nous élèvent tous vers le Seigneur crucifié et nous illumine par son amour et sa résurrection.
Patriarche Ignace, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, président du Conseil des Eglises du Moyen Orient. »
Sommaire
Liminaire
[p. 297]
La foi que nous professons
Archevêque Paul de Finlande
– La Foi [p. 300-310]
– L’Eucharistie [p. 310-334]
– La Prière [p. 334-360]
Chronique
– In memoriam : Pierre Pascal 1890-1983
[p. 361-362]
Elisabeth Behr-Sigel
– Chronique anglo-russe
. Julia de Beausobre de Constance Babington-Smith
. Sunset Years de Nicolas Zernov
[p. 363-365]
Elisabeth Behr-Sigel
Bibliographie
• Approches de la prière de Jésus – Evêque Briantchaninov
[p. 366-368]
• La liberté de la morale – Christos Yannaras
[p. 368-371]
• Du discernement spirituel II – Georges Habra
[p. 372-373]
• Philocalie des Pères neptiques, fasc. 4 – (Jacques Touraille)
[p. 373-374]
• Un temps pour planter, un temps pour arracher – André Bouvier
[p. 374-375]
• L’Eglise et les droits de l’Homme – R. Coste
[p. 375-376]
• Carnets d’un peintre d’icônes – moine Grégoire Krug
[p. 376-377]
• Dimitru Staniloae, « Ose comprendre que je t’aime » – M.A. Costa de Beauregard
[p. 378]
• Diversions. Huit opérations poétiques pour une stratégie métaphysique – Alexis Klimov
[p. 379]
• Mon Dieu dont je suis sûr – Jacques Loew
[p. 379-380]
• Nous, convertis d’Union Soviétique – Tatiana Goritcheva
[p. 380-381]