Contacts, n° 185

N° 185 – 1er trim. 1999

Liminaire

Au moment où commence la dernière année de ce siècle terrible mais riche d’approfondissements spirituels, toute l’équipe de « Contacts » voudrait féliciter le fondateur de notre revue pour son centième anniversaire! Parisien de vieille souche, issu d’une famille où voisinaient, comme si souvent dans ce pays, anticléricaux convaincus et catholiques de tradition, Jean Balzon, très tôt de sensibilité dominicaine, découvrit l’Orient chrétien à la fin de la Première Guerre mondiale (il s’était engagé dès l’âge de dix-huit ans) lorsqu’il participa à l’occupation du Liban. Durant la Seconde Guerre, il fut un des responsables des «Compagnons de France» qui après l’automne 1942, devinrent un des viviers de la Résistance. Entré dans l’Orthodoxie dans le sillage du père Eugraph Kovalevsky, alors rattaché au Patriarcat de Moscou, il fonda dans les années 50 la revue « Contacts » qui, après la rupture du père Eugraph avec l’Orthodoxie historique, se plaça sous la protection du Patriarcat Œcuménique. Ce fut alors le père Sophrony, un des grands spirituels de ce siècle, qui prit en charge la rédaction de la revue. Celle-ci, toujours fidèlement administrée par Jean Balzon, après le départ du père Sophrony quand il fonda près de Londres le monastère de Maldon, fut préservée et animée par un autre très grand spirituel, le père Lev Gillet puis, à peu de choses près, par l’équipe actuelle.

Jean Balzon avait conçu «Contacts» comme l’instrument, un effet de «contacts» fraternels entre les orthodoxes vivant en France, quelle que fût leur origine ethnique et leur appartenance juridictionnelle. Son but était de faciliter un témoignage commun, en toute ouverture œcuménique. Au-delà, il rêvait d’une Orthodoxie devenant tout simplement locale, sans prosélytisme ni uniatisme à rebours, mais comme le moyen d’échanges et de partages.

Aujourd’hui, atteint physiquement par l’âge, mais la tête toujours lucide et le cœur chaud, Jean Balzon se définit comme un ermite, dans la ligne du saint starets Silouane.

Nous voudrions tous dire notre gratitude à cet homme discret, effacé, mais combien efficace, qui a assuré pendant tant d’années, avec l’aide de Germaine Revault d’Allonnes, la continuité et la vie concrète de cette revue, assumant les mises en pages, les rapports avec les imprimeurs, la diffusion, la correspondance, n’hésitant pas à puiser dans ses maigres ressources lorsque la situation financière devenait dangereuse. Plus que jamais nous comptons sur sa prière. Merci à vous, Jean Balzon, nous essaierons de vous être fidèles.

Contacts

Sommaire

Liminaire
[p. 2-3]

Commémoration des Archanges et des Puissances célestes
[p. 4-8]
Père Jean Breck

Dieu créateur
[p. 9-13]
Ignace IV, patriarche d’Antioche

De la sécularisation
[p. 14-38]
Olivier Clément

La paix qui vient d’en haut : Les dimensions spirituelles de la paix selon l’Ecriture et les Pères
[p. 39-49]
Jean-Claude Larchet

L’institut de théologie orthodoxe St.-Serge à Paris
[p. 50-75]
Antoine Arjakovsky

Chronique

· Ouverture d’une école de théologie orthodoxe en Grande-Bretagne
[p. 76-77]
Elisabeth Behr-Sigel

· Les taches de la formation théologique orthodoxe au XXe siècle
[p. 77-78]
Elisabeth Behr-Sigel

Bibliographie
[p. 89-96]

· « Le Christ dans la tradition et la littérature russes » – Michel Evdokimov

· « La coupe de consolation » – Aline-N. Fuchs-Lequeux

· « Des mystères sacramentels » – Constantin Andronikof

· « L’art médiéval duKosovo » – Gojko Subotic

· « Correspondance IV » – Théodoret de Cyr