Dans sa seconde étude sur Berdiaev et Nietzsche, La liberté comme force créatrice, étude consacrée surtout cette fois à la pensée du premier, Marie-Alix de Solages montre comment Berdiaev assume la quête nietzschéenne, et donc toute une quête de la modernité, en lui donnant une tout autre orientation. L’appel divin fonde, en Christ, dans l’Esprit qui différencie sans séparer, une autre logique que celle des contraires, la logique de l’altérité. Le Christ est le véritable Dionysos, le seul qui puisse réellement bénir la vie.

Olivier Clément dans Le pape, le concile et l’empereur au temps des Sept Conciles Œcuméniques cherche à préciser comment, tout au long du premier millénaire, ces trois protagonistes, au-delà des systématisations qui s’affrontaient, ont collaboré dans une vivante communion. Personne n’ayant le dernier mot, sinon, en définitive, le Saint-Esprit.

Nous donnons enfin la traduction, réalisée par Jean-Claude Roberti, des premières pages du grand ouvrage de Georges Florovsky, Les Voies de la théologie russe. Ainsi sont évoquées, dans le sillage du Millénaire, Les origines de la pensée chrétienne russe, entre paganisme et greffe byzantine.

Le numéro se termine par une abondante bibliographie que nous avions dû laisser de côté — ce dont nous nous excusons —, dans les dernières livraisons, étant donné l’abondance des textes que nous tenions à publier.