Contacts, n° 94

N° 94 – 2e trim. 1976
(rupture de stock)

Liminaire

Le Père Georges Klinger, le principal théologien de l’Eglise orthodoxe de Pologne, un des penseurs les plus novateurs de l’Orthodoxie contemporaine, vient de nous quitter prématurément. Sa recherche n’est guère connue du public francophone. On ne peut lire en effet de lui, dans notre langue, que sa contribution au recueil Vers l’intercommunion, dans la collection « Eglises en dialogue », aux éditions Mame. C’est pourquoi nous avons tenu à publier a traduction d’une de ses plus récentes études, que l’on pourrait presque considérer, nous disent ses proches, comme son testament spirituel. Ces Quelques problèmes liés à l’enseignement sur la Sainte Trinité dans la théologie orthodoxe du vingtième siècle nous montrent une Ortho­doxie vivante, à la fois fidèle et en pleine recherche, prenant une conscience renouvelée du dogme trinitaire, puisant au cœur même de la divinité une vision singulièrement forte et neuve de l’Eglise, de l’homme, de l’histoire. Le Père Georges Klinger apparaît tout au long de cette étude avec son impétuosité, sa curiosité sans cesse avivée du mystère, son admirable connaissance des courants théologiques, phi­losophiques, artistiques contemporains, aussi bien en Russie qu’en Occident. Mémoire éternelle pour lui, mémoire et présence de l’éternité, de la Trinité.

On trouvera ensuite une étude de notre maître et ami le grand théologien roumain, le Père Dumitru Staniloaë, La croix dans la théologie et le culte orthodoxes, où le lien fondamental de la croix et de la résurrection, et la force concrète, « énergétique » de la croix, de son signe, sont fortement affirmés.

Le Père Albert Lassus, déjà connu et aimé par beaucoup d’orthodoxes et de chrétiens de toutes confessions pour sa traduction abrégée des écrits du starets Silouane publiée par l’Abbaye de Bellefontaine, évoque avec beaucoup de justesse et de sobriété la grande figure de Jean de Cronstadt, prêtre de Dieu et ami des hommes, liturge et homme eucharistique, grand charismatique, thaumaturge, au seuil de ce tragique 20e siècle.

Suivent enfin quelques Notes sur la mort, d’Olivier Clé­ment : la réflexion sur la mort se précise aujourd’hui en Occident, et cette angoisse de plus en plus nue n’est-elle pas le lieu privilégié où faire éclater le message, et le témoignage, de la Résurrection ?

Contacts

Sommaire

Liminaire
[p. 89-90]

In memoriam : Père Jerzy Klinger. 1918-1976
[p. 91-94]
Françoise Lhoest

Quelques problèmes liés à l’enseignement sur la Sainte-Trinité dans la théologie orthodoxe du XXe siècle
[p. 95-126]
P. Georges Klinger

La Croix dans la théologie et le culte orthodoxes
[p. 127-142]
Père Professeur Dumitru Staniloae

Jean de Cronstadt : Prêtre de Dieu, Ami des hommes
[p. 143-154]
Frère Louis-Albert Lassus o .p.

Notes sur la mort
[p. 155-163]
Olivier Clément

Chronique
• La théologie orthodoxe roumaine
[p. 163]
Episkepsis n° 144
• La crise du Liban et la communauté orthodoxe arabe
[p. 163-164]
Episkepsis n°143
• Un point de vue orthodoxe sur le rapport de la Commission doctrinale de l’Eglise d’Angleterre
[p. 165-166]
Episkepsis n° 144
• Journées sur l’œcuménisme
[p. 166]
• Institut Supérieur d’Etudes Œcuméniques – Programme 1976-1977
[p. 166-167]

Bibliographie
• L’autre soleil – Olivier Clément
[p. 168-171]
• La Prière des heures – Monastère de Chevetogne
[p. 171]
• J’étais pasteur en Algérie – Elisabeth Schmidt
[p. 172]
• Guetteur de l’aube – Un groupe de moines et de moniales
[p. 173]
• La toute belle – Jean-Marie Onfroy
[p. 173]
• Initiation à la théologie byzantine – Jean Meyendorff
[p. 173-175]
• L’intercommunion est-elle possible ? – Cardinal Paul Gouyon
[p. 175-176]
• Le ministère d’Unité – Marc Lods
[p. 176-177]
• Amour et concupiscence – Georges Habra
[p. 177-179]
• L’homme transfiguré. L’instinct d’orthodoxie – André Borrély
[p. 179-180]
• Nouveau style de vie dans l’Eglise – Michael Harper
[p. 180]
• La guérison intérieure – Michael Scanlan
[p. 180-181]
• Un sourire de Dieu – Jean-Claude Caillaux
[p. 181-182]
• Guérisons paranormales dans le christianisme contemporain – Richard Paciorkowski
[p. 183-185]